Lorsque l'on pense aux agressions des personnels soignants, il faut essayer d'imaginer la situation. Dans les établissements, elles peuvent être le fait de patients qui ne se maîtrisent pas, soit parce qu'ils ont des troubles cognitifs, soit parce qu'ils souffrent et n'ont pas été suffisamment soulagés ou parce qu'ils ont des troubles psychiques et ne peuvent se contrôler. Ces violences-là appellent avant tout une meilleure prise en charge, une meilleure réponse médicale.
Par ailleurs, dans ces établissements, il y a aussi des violences commises aux urgences, par des individus alcoolisés ou sous l'emprise de la drogue. Leurs actes témoignent de leur propre maladie mais aussi des maux de la société. Les remèdes à y apporter vont bien au-delà des réponses pénales prévues par le texte que nous avons examiné aujourd'hui.
Je pense également aux professionnels libéraux, qui subissent parfois dans leur cabinet des agressions très violentes, voire potentiellement létales, de la part d'individus parfois armés. Certains ont ainsi perdu la vie. Dans ces situations, les sanctions pénales prévues par la proposition de loi sont des éléments de réponse forts.
Je remercie le groupe Horizons et apparentés, ainsi que M. le rapporteur, d'avoir attiré notre attention sur cette situation. La majorité et tous les groupes qui vont voter en faveur du texte vont appeler celle du Gouvernement, afin qu'il apporte une réponse pénale mais aussi globale au problème, pour les professionnels libéraux comme dans les établissements de soins.
Je confirme bien évidemment la position du groupe Renaissance, qui votera en faveur de cette proposition de loi.