C'est une belle après-midi puisque nous examinons un texte qui nous permet, encore et toujours, de parler d'engagement. Or parler d'engagement à l'Assemblée nationale, c'est toujours passer un bon moment, fût-ce pour constater que, dans notre société, l'engagement se tarit. Nous débattons de l'engagement particulier des élus locaux, mais nos discussions s'inscrivent dans un contexte qui doit nous préoccuper, nous, législateurs, qui incarnons la nation. En effet, qu'il soit associatif, politique ou électif, l'engagement se tarit.
Pourquoi cette baisse de l'engagement politique et électif ? En tant que législateurs, nous y sommes peut-être pour quelque chose. Je me rappelle, quand j'étais élu local, avoir été durement découragé par l'adoption de certaines lois, qui ne me donnaient pas envie de poursuivre mon engagement. Je pense notamment à la loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles, dite loi Maptam, mais aussi à la loi du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République, dite loi Notre.