Comme tant d'autres, trop d'autres, il a été poursuivi et condamné pour avoir aimé des hommes. Car c'est bien de cela qu'il s'agit : la France a condamné l'amour dès lors qu'il ne ressemblait pas au schéma que les partisans de la Manif pour tous déclinent aujourd'hui encore en rose et bleu autour du slogan « Un papa, une maman ».
Ils seraient au moins 10 000 citoyens à avoir été condamnés pour homosexualité au titre de la loi du 6 août 1942, auxquels il faut ajouter les personnes condamnées pour outrage public à la pudeur, ce qui porterait le nombre à 50 000.
La condamnation pour les uns, la peur et la honte pour tous, pendant des années : la peur d'être condamné socialement, pénalement, l'impossibilité d'aimer et finalement la condamnation à ne pouvoir s'aimer soi-même. C'est de cela que nous parlons ce soir et je remercie le sénateur Bourgi de l'avoir permis.