C'est ce qu'a dit le Président de la République et vous l'avez rappelé tout à l'heure, monsieur le garde des sceaux : l'invisibilisation, le déni, l'effacement, la négation de l'État d'Israël a, hélas, des conséquences funestes sur les Français et en particulier les Français juifs.
J'ai rappelé tout à l'heure la dignité de Samuel Sandler, lequel a tout perdu en quelques minutes. Vous le savez, monsieur le garde des sceaux, vous qui connaissez bien cette affaire. Jusqu'à sa mort, il a d'ailleurs refusé de prononcer le nom de l'assassin de son fils et de ses petits-enfants et je ne le prononcerai moi-même pas.
Mme Sarah Halimi, dont la mort a fait l'objet d'une commission d'enquête parlementaire que j'ai présidée, a été assassinée, massacrée parce qu'elle était juive – sur fond de détestation d'Israël.
Les attentats antisémites ne cessent de se multiplier parce qu'on dénie à un seul et minuscule État le droit de vivre et d'exister. Hélas, des manifestations de haine sont organisées en France et l'extrême gauche y participe avec délectation en réclamant « la Palestine de la mer au Jourdain », alors que certains de ses représentants ne savent même pas sur quelle rive de ce fleuve se trouvent les territoires palestiniens. C'est la triste réalité, ce mot d'ordre n'est qu'un slogan électoraliste.