Nous sommes réunis pour examiner le texte visant à renforcer la réponse pénale contre les infractions à caractère raciste et antisémite. Cher collègue Lefèvre, je tiens à saluer cette proposition de loi, qui va dans le bon sens puisqu'elle contribue à lutter contre toutes sortes de dérives racistes, antisémites ou xénophobes dans notre pays ; nous en avons besoin.
Toutefois, nous mettons un bémol à cette approbation, car votre proposition se concentre surtout sur le volet pénal de la réponse ; en effet, elle s'emploie à renforcer, à durcir les peines prévues pour les personnes coupables d'infractions de ce type. Nous l'avons dit en commission : pour nous, le « tout-prison » ne peut pas être la réponse à un tel problème de société. C'est un mal qui est profond, ancré dans la société française ; pour lutter contre lui, comme certains collègues l'ont déjà dit, nous sommes certes d'accord pour utiliser efficacement la voie pénale, mais nous devons surtout œuvrer dans le domaine de la prévention.
Qu'est-ce qui pousse certaines personnes vers de telles radicalités ? Nous n'avons pas la réponse !