La haine de « l'autre », cette altérité fantasmée, est un poison violent et profond, qui abîme notre contrat républicain et sape les valeurs de notre démocratie. Cette haine est multiple : elle prend la forme des racismes, de l'antisémitisme ou des LGBTphobies, et trace les contours d'une norme, elle aussi fantasmée, que certains voudraient imposer ; en d'autres termes, elle constitue un dangereux projet politique.
En effet, ce contre quoi nous luttons et ce à quoi voudrait s'opposer votre texte, c'est une vision politique. Et par chance, vous avez les moyens d'agir : à défaut de disposer d'une majorité au Parlement, vous êtes représentants du parti présidentiel, ce qui vous donne des moyens que nous, oppositions, n'avons pas. Or, et c'est bien dommage, ce texte se contente de sanctionner davantage sans construire pour prévenir de tels actes, sans réparer ce qui nous conduit à une telle situation.
Face aux divisions et à leur instrumentalisation, en premier lieu par l'extrême droite,…