J'aborderai deux questions différentes. La première concerne les difficultés de recrutement et l'enjeu des compétences, sujets mis en exergue par l'ultime proposition du rapport dont nous débattons.
La filière nucléaire, qui emploie 220 000 personnes, se heurte en effet à un manque chronique de professionnels dans les métiers manuels qui nécessitent un haut niveau de savoir-faire. Les besoins de recrutement dans les dix prochaines années sont estimés à 100 000 professionnels. Alors que les moyens déployés jusqu'à présent restent faibles, quels moyens budgétaires pérennes et quelles initiatives nouvelles le Gouvernement entend-il proposer pour renforcer l'attractivité de ces métiers, pour développer les dispositifs de formation dans la durée, et pour enfin instaurer un statut de l'énergéticien, garantissant à tous les salariés des droits de haut niveau comme le demande l'université des métiers du nucléaire ? Ce dernier point est essentiel pour l'attractivité de ces métiers.
Le second sujet que je veux aborder concerne l'accord européen sur l'électricité et la logique qui préside à la fixation du prix. Pour résumer rapidement, le prix de l'électricité restera corrélé à celui du gaz et il n'y aura toujours pas de prix plafond, contrairement à ce qui a été annoncé par le Président de la République. Pourquoi la régulation adoptée à l'échelle européenne n'est-elle pas revenue sur cette logique, monsieur le ministre ? Demain, des millions de nos concitoyens seront toujours exposés à la volatilité des prix de l'énergie, en particulier à ceux de l'électricité, au détriment de leur pouvoir de vie.