Hier soir, j'ai avoué que j'avais fréquenté, contre mon gré, un lycée privé, ce qui m'a valu quelques railleries, compte tenu des déclarations d'une ministre de l'éducation nationale, désormais seulement des sports, qui avait placé ses enfants dans un tel établissement.
Dans ce lycée, j'ai été témoin de certaines pratiques de la part d'intervenants extérieurs. Par exemple – je l'ai relaté hier sur Twitter –, un intervenant a expliqué que, grâce à Jésus, il avait guéri de son homosexualité et avait mis fin à son addiction aux lubrifiants pour moteur – pardonnez-moi de rapporter ce détail très bizarre – et que, grâce aux soins prodigués par un gourou, il avait réussi à ralentir l'affection par le VIH dont il était atteint. Voilà le discours qu'un jeune gay de 17 ans a été obligé de subir dans un établissement privé agréé !
Il convient de mettre en cause la place et la liberté laissées à ces intervenants extérieurs, dont l'activité contrevient aux droits humains fondamentaux. C'est pourquoi nous demandons la remise d'un rapport sur les intervenants en milieu scolaire – il peut s'agir, par exemple, d'associations. Eu égard à ce qui se passe dans plusieurs lycées confessionnels – le collège Stanislas en fait partie, mais il n'y a pas que Stanislas dans la vie, il y a aussi l'externat des Enfants-Nantais –, il est nécessaire qu'un rapport faisant le point sur ces dérives soit remis à notre assemblée.