Notre amendement vise à donner une portée opérationnelle aux différents engagements que nous avons pris aujourd'hui. Il prévoit que le ministre de la santé, avec la Miviludes, organise tous les ans une campagne de sensibilisation aux dérives sectaires en matière de santé. Nous n'avons pas choisi ce thème au hasard. Comme je l'ai déjà indiqué, la santé constitue le premier motif des saisines reçues par la Miviludes, soit 744 contre un peu moins de 300 pour les groupes de croyance organisés.
Cette campagne nous donnerait l'occasion de voir si les dispositions que nous avons votées sont bel et bien mises en œuvre. Elle aurait en outre l'avantage de respecter la liberté de conscience, le droit fondamental de toute personne à croire en ce en quoi elle a envie de croire. Fondée sur une approche transversale des dérives sectaires, elle ne ciblerait en effet ni un type de croyance ni un groupe organisé. La puissance publique se conformerait ainsi à son obligation de protéger toute personne contre les effets néfastes, nocifs ou nuisibles de telle ou telle croyance, pratique ou conviction.
Pour toutes ces raisons, je ne doute pas que cet amendement suscitera l'enthousiasme de la rapporteure et de la secrétaire d'État.