Cet amendement vise à faciliter la coordination des actions de la Miviludes et des agences régionales de santé (ARS). Ce n'est pas une orientation que nous aurions inventée au cours des débats, une telle collaboration existe déjà. C'est ainsi que l'ARS d'Île-de-France a signé en 2013 une convention de partenariat avec la Miviludes, ayant notamment pour objet de conduire une réflexion commune sur le phénomène sectaire. Il a été convenu dans ce cadre de désigner des interlocuteurs privilégiés, de permettre à des représentants de la Miviludes d'assister à des réunions internes de l'ARS, de développer des formations communes et des participations croisées aux groupes de travail. Avec dix ans de recul, nous savons que ce partenariat a fait ses preuves : il a été profitable au plus grand nombre.
Nous souhaitons donc généraliser les conventions de partenariat avec la Miviludes à toutes les ARS. Cela se justifie d'autant plus qu'une majorité des saisines qui lui sont adressées – 744 selon le dernier rapport – reposent sur des motifs liés à la santé.
Et puis, l'on peut se demander si ce type de proposition ne serait pas une manière d'adresser au plus haut sommet de l'État une invitation bienfaisante à la réflexion et à l'esprit critique. Rappelons qu'Emmanuel Macron comptait dans son équipe de campagne le président de l'agence des médecines complémentaires et alternatives (A-MCA), qui a réussi à être épinglée à la fois par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Miviludes.