Il vise à élargir le champ de la question dont nous discutons ce soir. En effet, jusqu'à présent, les dérives sectaires semblent se réduire, dans une large mesure, aux interactions observées dans le cadre d'une organisation qu'on peut qualifier de propice à ce type de dérive.
Or un secteur échappe en grande partie à la vigilance des pouvoirs publics en la matière : la formation professionnelle, pourtant assez fortement touchée par ce type de phénomène. En effet, on recense près de cent signalements de formations professionnelles auprès de la Miviludes.
Les dernières en date sont des formations de chamanisme. Elles consistent à échanger des énergies de manière holistique avec une personne qui, d'abord, vous explique quels sont les bénéfices à en tirer puis instaure une relation d'emprise puisqu'elle vous parle de phénomènes qui, en réalité, n'existent pas – ce qui est le meilleur moyen d'exercer un contrôle sur quelqu'un. Il faut prévenir ces situations lorsque c'est encore possible et lutter contre de tels schémas lorsqu'ils sont déjà à l'œuvre.
L'objet de notre amendement vise donc à mettre sur la table la question de la formation professionnelle car cette dernière fait partie du périmètre à contrôler par la future administration dédiée, et ce d'autant plus que le taux de chômage augmente malheureusement, ce qui va conduire de plus en plus de gens à devoir passer par la formation professionnelle – mais c'est l'affaire du Gouvernement, conséquence de sa politique. Essayons au moins de les préserver des gourous de la formation et du coaching.