Nous démarrons tranquillement par les points d'accord. Il existe un consensus général sur les missions de la Miviludes, la manière dont elles sont définies ici, les objectifs qui lui sont impartis – à savoir observer, comprendre, lutter contre les différentes dérives sectaires. Nous pouvons consacrer tout ceci dans la loi, comme vous le suggérez, madame la ministre. Il s'agit d'une demande ancienne à laquelle nous sommes favorables. Nous souhaitons même élargir ses missions afin qu'elle intervienne dans le champ de la formation professionnelle et, notamment, des professionnels de santé. Nous ferons des propositions en ce sens.
Vous avez suggéré que cette consécration législative sécuriserait la Miviludes sur le long terme. En théorie, c'est vrai, mais encore faut-il que les effectifs suivent ! Vous avez supprimé huit postes en 2018 avant de les rétablir. Vous regrettez, nous l'entendons et nous nous en réjouissons, mais nous aimerions obtenir l'assurance que l'erreur ne sera pas commise à nouveau.
La Miviludes fonctionnera sur décret du Président de la République, ce qui met, certes, cette administration à l'abri. Néanmoins, le Président de la République serait bien inspiré de ne plus recevoir un scientologue de grade sept – Tom Cruise – à l'Elysée. Cela constituerait un premier pas en matière de prévention auprès du grand public .