Je voudrais vous apporter quelques précisions. Concernant tout d'abord la Miviludes, ses effectifs ont été doublés depuis son rattachement au ministère de l'intérieur, passant de huit à seize membres. Je ne pense pas qu'on puisse y voir le signe d'une réduction de ses moyens !
Quant à l'article 4, il faut interpréter très simplement la provocation à abandonner ou à s'abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique : sans chercher à prouver ni la réitération des faits ni l'intention de mettre sous sujétion psychologique ou physique une personne, il suffit de montrer qu'on lui a présenté un produit alternatif comme bénéfique pour sa santé. Par exemple, celui qui conseillera à un malade du cancer de remplacer la chimiothérapie par des jus de légumes tombera sous le coup de cette disposition.
Enfin, nous lançons dès la semaine prochaine une vaste campagne de prévention sur les réseaux sociaux car c'est essentiellement par ce canal que les gourous 2.0 opèrent ! C'est l'une des mesures de la stratégie nationale de lutte contre les dérives sectaires, et les moyens que nous déploierons seront inédits.