Au nom du groupe Gauche démocrate et républicaine, qui rassemble les députés communistes et progressistes ultramarins, il me revient d'incarner une voix singulière, qui ne s'éteint pas devant les forces du marché ; une voix qui, au cours de l'histoire, a fait se rencontrer ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n'y croyaient pas ; qui n'a jamais cessé, non seulement de crier face aux injustices, mais aussi de proposer la justice afin que nos principes et nos valeurs cessent d'être dévoyés.
Monsieur le Premier ministre, vous avez dit, mardi dernier, que nous avions la France en partage. Or depuis trop d'années, de recul en recul, de casse de l'assurance chômage en casse de la retraite par répartition, c'est la France sans partage que vous insufflez. Une France sans partage qui oublie son rôle sur la scène internationale, qui oublie de défendre partout dans le monde, bien qu'elle soit membre du Conseil de sécurité de l'ONU, l'exigence de fraternité.
De Gaza à l'Ukraine, du Soudan au Yémen, partout dans le monde, la voix de la France doit se confondre avec la paix. Les mots du grand Victor Hugo nous le rappellent :
« Hommes que j'entrevois,
Dans l'assourdissement des trompettes farouches,
Plus forts que des lions et plus vains que des mouches,
Pour le plaisir de qui vous exterminez-vous ?
Tous n'avez qu'un seul droit, c'est de vous aimer tous. »
Oui, monsieur le Premier ministre, la fraternité, c'est l'humanité ! Face aux drames qui, chaque jour plus nombreux, se nouent à Gaza, la France ne peut accepter que la famine et les épidémies soient orchestrées pour servir d'arme de guerre, car cela confine à l'inhumanité,…