Aux États-Unis, il a suffi d'un arrêt de la Cour suprême pour que le droit à l'avortement soit remis en cause et que quatorze États l'interdisent. Plus près de nous, en Pologne et en Hongrie, l'extrême droite au pouvoir s'en prend violemment aux droits des femmes. Ces exemples démontrent bien le danger que de telles décisions représentent, y compris en France. C'est la raison pour laquelle nous ne voulons pas attendre que ce risque se transforme en réalité pour agir : nous ne voulons pas que ce droit si durement acquis soit confisqué.
Ce projet de loi constitutionnelle est une nécessité. Pour autant, il faut garantir partout en France le droit effectif à l'interruption volontaire de grossesse, en y consacrant les moyens nécessaires.
Ce projet de loi constitutionnelle pose problème à ceux qui ne défendront jamais le droit à l'avortement et qui ne garantiront jamais aux femmes leur indépendance. Le combat du groupe GDR pour les droits des femmes s'inscrit dans la lignée des grandes luttes féministes d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Parce que jamais nous ne baisserons la garde, nous voterons pour ce projet de loi constitutionnelle.