Pour le groupe GDR et moi-même, ce vote est tout sauf anecdotique. Il s'inscrit dans la continuité d'un long combat féministe et je voudrais rendre ici hommage à ces femmes, à ces militantes et à ces associations qui se sont battues pour l'accès libre à la contraception et pour la légalisation de l'avortement ; j'en profite pour les applaudir.
Depuis près de cinquante ans, avorter n'est plus un crime. En 1974, Simone Veil prenait la parole dans cet hémicycle pour défendre un projet de loi qu'elle qualifiait de « solution à la fois réaliste, humaine et juste » pour répondre à la souffrance des femmes qui avortaient clandestinement. Grâce à elle, enfin, nous avions le choix.
Si cela fait près de cinquante ans que les femmes ne meurent plus en avortant, c'est parce que la loi les protège. Plusieurs générations de femmes ont souffert de ne pas avoir ce choix. Plusieurs générations de femmes sont mortes parce qu'elles voulaient faire le choix de ne pas enfanter, de ne pas devenir mères. Malheureusement, nous constatons bien que ce droit est toujours remis en cause par celles et ceux qui n'accorderont jamais de nouveaux droits aux femmes. Ce droit est remis en question par celles et ceux qui ont une vision conservatrice de la femme dans notre société.