Intervention de Sophia Chikirou

Séance en hémicycle du lundi 29 janvier 2024 à 15h00
Marché locatif en zone tendue — Après l'article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophia Chikirou :

Le groupe La France insoumise soutient l'amendement n° 52 . Nous sommes en effet conscients de l'ampleur des dégâts causés par ce phénomène, contre lequel il n'est pas possible de lutter avec des mesurettes.

Dans notre pays, les résidences secondaires représentent 10 % des habitations, soit 3,7 millions de logements – à titre de comparaison, au Royaume-Uni, 810 000 logements sont concernés. Le nombre de résidences secondaires progresse si rapidement dans certains territoires que le logement social ne pourra en aucun cas absorber la demande des travailleurs et des familles qui y vivent. Or ces territoires sont très nombreux et différents. La Haute-Savoie, le département d'où je viens, est frappée de plein fouet par la multiplication des résidences secondaires. « L'excès de résidences secondaires peut changer le visage d'un territoire, déséquilibrer son fonctionnement quotidien et modifier l'offre commerciale. » Cette phrase est de l'ancien ministre délégué chargé du logement.

La France insoumise a déposé une proposition de loi visant à lutter contre la spéculation immobilière liée aux investissements directs étrangers (IDE). Rendez-vous compte, chers collègues : dans notre pays, 20 % des IDE concernent l'immobilier ! Ils contribuent largement à la spéculation immobilière et favorisent l'exclusion des résidents français ou permanents du logement. Le présent amendement constitue un bon compromis puisqu'il permettrait de renforcer le pouvoir des collectivités territoriales face à ce phénomène, dont nous devons éviter qu'il s'amplifie.

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