C'est vrai, l'État doit être plus présent aux côtés des départements pour la prise en charge des enfants placés sous la protection de l'ASE. Il y a beaucoup de choses à revoir, et pas seulement sur le plan financier.
Pour autant, on ne peut pas continuer à expliquer que les départements sont en faillite à cause des MNA. On constate aujourd'hui un afflux plus important d'enfants, de manière générale, auprès des services de la protection de l'enfance : il y a plus de bébés parce que les cas de maltraitance sont plus nombreux et mieux pris en charge ; il y aussi plus d'adolescents qui souffrent d'affections de santé mentale. En résumé, il y a plein d'enfants dans notre pays qui vont mal, qu'ils aient une carte d'identité française ou pas. Doit-on renoncer à s'en occuper ? Doit-on faire le tri entre les étrangers et les Français ? Il faut plus de moyens dédiés la protection de l'enfance. L'État doit être au rendez-vous. Si on exclut les MNA aujourd'hui, que fera-t-on demain ? On exclura les adolescents parce qu'ils sont trop vieux ?