On peut être en désaccord avec vous, monsieur le rapporteur général, sans travestir la réalité. Depuis lundi, le ministre et vous-mêmes répondez à des questions que nous n'avons pas posées et objectez à des arguments que nous n'avons pas avancés. Personne n'a dit que ce texte mettait en cause tous les principes de l'État de droit – même s'il en attaque beaucoup. Les principes comptent, comme les symboles et l'État de droit. Il était particulièrement déplacé de vous en prendre au Syndicat de la magistrature. Oui, nous respectons la parole des organisations syndicales, comme on a pu le constater pendant la réforme du système des retraites, car nous croyons que les corps intermédiaires contribuent au bon exercice de la démocratie. Je ne suis ni constitutionnaliste, ni juriste ; j'écoute les professionnels du droit et je suis fier d'exprimer ici certaines de leurs revendications.