Nous sommes arrivés à l'un des pivots du texte, à savoir le travail. Je regrette d'ailleurs l'absence continue, lors de nos débats, du ministre chargé de cette politique.
La volonté de rétablir l'article 3 symbolise l'espèce d'union sacrée qui existe entre une partie de la Macronie et la NUPES, dont l'idéologie immigrationniste est totalement assumée : vous signez ensemble des tribunes dans Libération.
Nous avons entendu des propos contestables, comme l'idée selon laquelle le travail irrégulier contribue à l'économie – oui, incontestablement, mais c'est de l'économie souterraine qu'il s'agit – ou bien l'argument selon lequel les travailleurs irréguliers répondent à un besoin de main-d'œuvre. Je trouve que c'est assez méprisant à l'égard des Français, que vous soupçonnez d'être trop faignants pour accepter certains métiers, et particulièrement malhonnête. Les chefs d'entreprise vous ont dit qu'ils ne demandaient pas la régularisation de ces travailleurs et, plus encore, qu'ils ne souhaitaient pas être instrumentalisés dans les débats.
Le Rassemblement national réitère sa ferme opposition à la création d'une filière d'immigration supplémentaire et lance une alerte sur les risques de dérive liés à cet article. Vous nous expliquez que tout sera encadré, sauf que, sous la pression des associations immigrationnistes et de l'extrême gauche, la liste des métiers en tension sera allongée, les zones concernées seront élargies et les bénéficiaires seront plus nombreux. Les régularisations seront notamment étendues aux conjoints. Cet article pourrait, par ailleurs, exercer une pression à la baisse sur les salaires.
Nous ne souhaitons pas, je le répète, créer une filière d'immigration supplémentaire. Vous dites que vous allez réguler l'immigration avec ce texte, mais vous ne voulez ni expulser ni dissuader de venir : vous voulez juste régulariser les clandestins.