Il n'est pas certain qu'un étranger souhaitant faire venir cinq ou six personnes de sa famille soit en mesure, avec 1 500 euros de revenu, de les héberger dans des conditions dignes et de pourvoir à leurs besoins en matière d'alimentation, d'habillement et de loisirs. La création d'un fonds, telle que proposée à l'amendement CL110, garantirait que la famille vit bien grâce au fruit du labeur du demandeur et non grâce à la solidarité nationale. Nous nous inscrivons dans la même logique que le Canada, qui considère que chaque étranger peut évidemment faire venir une ou plusieurs personnes de sa famille mais que ce n'est pas à la solidarité du pays d'accueil de les prendre en charge tant qu'elles ne travaillent pas. Ce principe est cohérent avec la suppression des aides sociales non contributives qu'ont votée nos collègues et amis sénateurs.