Le budget de l'enseignement scolaire, qui est le premier de l'État, aurait dû être l'occasion de faire des choix forts pour l'avenir de notre pays. Pour commencer il aurait fallu ne pas supprimer de postes, même si la démographie scolaire est en baisse. La France est le pays de l'Union européenne où le nombre d'enfants par classe est le plus élevé. Il faut donc revenir sur la suppression de 2 700 postes, qui porte à 10 000 le nombre de postes supprimés depuis 2017. Dans le même temps, le nombre de postes non pourvus aux concours – 3 100 cette année – traduit une crise du recrutement, que l'on pallie avec des contractuels, recrutés à la va-vite et parfois sans formation. Pour notre part, nous proposons un prérecrutement à un niveau bac ou bac + 2, avec rémunération, et un rattrapage inconditionnel des rémunérations, pour compenser le gel du point d'indice qui a duré des décennies.
Nous ne pouvons accepter plus longtemps que l'enseignement privé sous contrat, financé à 73 % par de l'argent public, ne soit soumis à aucun critère en matière de mixité sociale, alors qu'il reproduit fortement les inégalités. Sur la politique éducative, les députés du groupe GDR-NUPES attendent beaucoup plus du Gouvernement. Les motifs d'opposition sont nombreux, à commencer par la réforme du lycée professionnel, qui fait quitter l'école aux enfants qui en ont souvent le plus besoin. J'espère que le 49.3 ne nous empêchera pas de débattre de ce sujet important en séance.