…– même si c'est aux pays africains de le faire. Le ministre Lecornu l'a annoncé, nous devrons aussi redéfinir nos emprises militaires et le rôle de nos armées en Afrique car, en attendant, toutes les spéculations et les malveillances ont libre cours.
Nous devrons également revoir en profondeur la politique de délivrance des visas – cette refonte a déjà démarré – tout en conservant la maîtrise des flux migratoires. La situation actuelle nous est très préjudiciable. Comment expliquer, en effet, que le premier de la classe du lycée Mermoz d'Abidjan, qui a fait toute sa scolarité dans des établissements français, se voie refuser un visa ? Il poursuit désormais ses études au Canada. Pourquoi le vice-président du parlement d'un grand pays francophone, en possession d'un passeport diplomatique et d'une note verbale de son ministre, ne peut-il obtenir le visa qui lui permettrait de se rendre à une réunion consacrée à la francophonie ? Comment est-il possible qu'une cheffe d'entreprise qui veut investir en France ne parvienne pas à obtenir de visas pour ceux de ses collaborateurs qu'elle souhaitait envoyer se former en France ? Elle achètera donc son matériel en Inde, où ses collaborateurs seront formés.