La lutte contre le réchauffement climatique a trop souvent pris le pas sur la préservation de la biodiversité. Ces deux dimensions sont pourtant intimement liées. Madame la ministre, vous êtes venue nous vanter la stratégie nationale pour la biodiversité, assortie d'une augmentation des crédits alloués à cette problématique. Il importe toutefois, au regard de la situation, de rester humble dans cet exercice de communication politique. Le montant consacré à cet enjeu est en effet d'un milliard d'euros seulement, sur un budget global de 491 milliards d'euros, et les dépenses publiques néfastes pour la biodiversité sont estimées par l'Inspection générale des finances à plus de 10 milliards. Ce milliard risque donc de passer quasiment inaperçu.
Fort heureusement, une idée géniale a surgi : après le patrimoine, la biodiversité aura son jeu de hasard. Qui est vraiment gagnant dans cette opération ? Assurément la Française des jeux qui, grâce à ces pseudo-jeux utiles socialement, dispose de recettes supplémentaires. Cette solution nous semble marginale et il nous paraîtrait plus utile de redonner aux services du ministère et à ses opérateurs de vrais moyens humains et de trouver des sources de financement cohérentes. Il conviendrait tout d'abord que les industriels qui mettent des PFAS sur le marché paient les conséquences des pollutions massives ainsi engendrées.
Quelle stratégie spécifique envisagez-vous par ailleurs pour les outre-mer, qui abritent 80 % de la biodiversité française ? Je rappelle que notre groupe avait proposé un amendement visant à donner à ces territoires des moyens proportionnés aux enjeux.