Est-ce de l'austérité quand le budget de l'assurance maladie augmente de 3,2 %, soit un niveau supérieur à celui de l'inflation prévue pour 2024 ? Est-ce de l'austérité quand on propose de nouvelles dépenses pour de nouveaux droits, tels que l'accès facilité à la complémentaire santé solidaire ou aux protections menstruelles ? Est-ce du renoncement quand de nouvelles mesures de prévention sont mises en place, comme la vaccination contre le papillomavirus, les préservatifs gratuits pour les moins de 26 ans, ou encore le dépistage systématique du cytomégalovirus chez les femmes enceintes, que nous avons défendu avec la majorité et qui me tient particulièrement à cœur ? Est-ce du renoncement quand des mesures concrètes de lutte contre la pénurie de médicaments sont proposées ?
Les exemples de mesures importantes ne manquent pas dans ce texte, mais je constate que cela ne vous convainc pas. Finalement, vous faites croire à nos concitoyens qu'avec des milliards d'euros que nous n'avons pas, les problèmes de notre système de santé seraient réglés, comme d'un simple coup de baguette magique. Mais les Français ne sont pas dupes ; je crois qu'ils nous demandent de gérer le budget de façon responsable, de maintenir des comptes de la sécurité sociale en équilibre, car ils savent que c'est la seule manière d'avoir un système de protection pérenne.
Le contre-budget de la sécurité sociale qu'on devine au travers de vos amendements produit un crash à court terme : des milliards de dépenses en plus avec des recettes illusoires. Mais cela vous importe peu, car vous êtes dans l'opposition ! Voter cette motion, c'est cautionner une autre politique que celle que nous défendons avec courage, ambition et détermination : le courage de vouloir maintenir des comptes à l'équilibre, l'ambition pour assurer toujours plus de protection, la détermination face aux défis à venir.
Oui, nous avons encore du travail ; oui, nous devons poursuivre la transformation nécessaire face à la transition démographique ; oui, nous devons travailler avec tous ceux qui le voudront, notamment pour bien préparer en amont le prochain PLFSS. J'espère d'ailleurs que vous serez au rendez-vous, car c'est ce que nous demandent nos concitoyens, bien plus qu'une 3 000