Face à l'invasion migratoire et au chaos sécuritaire qui se répandent depuis les Comores, le ministère de l'intérieur a lancé le 24 avril dernier l'opération Wuambushu à Mayotte. Le Gouvernement avait prévu de détruire un millier de cases et de renvoyer près de 10 000 personnes en situation irrégulière en deux mois ; 1 800 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour assurer les contrôles terrestres et maritimes et procéder à l'évacuation ainsi qu'à la destruction des bidonvilles.
Cette opération a été prolongée pour tenter d'atteindre les objectifs. Ce manque de préparation illustre que le Gouvernement est incapable de régler les problèmes de l'immigration clandestine. L'objectif de destruction de 1 250 bangas a été repoussé à la fin de l'année et se traduit simplement par des déplacements de familles.
L'objectif d'éloignement fixé n'est pas à la hauteur de la submersion migratoire que subit Mayotte. Chaque jour, l'actualité est rythmée par des attaques, des meurtres, des émeutes qui pourrissent la vie quotidienne des Mahorais et entachent l'image de notre pays. Il y a quelques jours encore, des jeunes ont agressé de jeunes footballeurs de moins de 15 ans.
Je demande au Gouvernement de nous remettre dans les six mois un rapport évaluant l'efficacité de l'opération de communication Wuambushu.