Monsieur le préfet, je suis heureux de pouvoir dialoguer avec vous aujourd'hui car vous avez été un acteur clé dans la mise en œuvre des politiques gouvernementales ces dernières années. Vous avez apporté le meilleur mais, peut-être aussi, la part d'ombre, c'est-à-dire une certaine confusion dans les missions et les objectifs à atteindre. Nous sommes ici dans un cadre très spécifique, celui d'une commission d'enquête visant à faire la lumière, à tirer des leçons de ce qui a été fait, en bien et en mal, dans le but de formuler des recommandations qui soient utiles pour la puissance publique.
Tout d'abord, vos fonctions ont en effet porté sur le glyphosate, je m'en souviens très bien. Vous étiez chargé de sortir de la contradiction entre l'annonce d'une sortie du glyphosate et la mise en œuvre d'un plan visant sa diminution. C'était déjà un virage important, qui a produit des résultats et dessiné des perspectives, même s'il n'a pas été à la hauteur de la promesse initiale.
Vous étiez également président de la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) : est-ce que cela n'était pas à l'origine de conflits d'agenda ? Travailliez-vous à plein temps sur le glyphosate et sur la mission de coordination du plan Écophyto ?