Depuis la création du SNU, le groupe GDR – NUPES a souvent exprimé son opposition – je l'ai fait moi-même au sein de la commission des affaires culturelles – à ce dispositif dont nous n'avons cessé de dénoncer les écueils, lesquels se sont renforcés au fur et à mesure des ajustements que vous y avez apportés. Il est évident qu'il ne concourt pas du tout aux objectifs qui lui ont été assignés. Pourtant, sa montée en charge se poursuit puisqu'on lui alloue 20 millions supplémentaires en 2024, ce qui porte le montant de son budget à 160 millions d'euros.
Madame la secrétaire d'État, vous décrivez le SNU comme un véritable projet de société, mais vous devez reconnaître les problèmes majeurs qui ont surgi au fil du temps ; je pense aux importantes difficultés liées à l'organisation et aux contenus. Ce projet était censé être structurant ; or, force est de constater que, sous son format actuel, il ne l'est pas. En outre, on observe que les objectifs de mixité sociale ne sont pas atteints : les enfants de familles d'ouvriers et d'employés sont sous-représentés parmi les participants.
Par conséquent, il ne nous semble pas responsable d'augmenter le budget du SNU sans redéfinir au préalable son organisation et ses missions. Aussi proposons-nous de redéployer les crédits supplémentaires qui lui sont alloués pour 2024, soit 20 millions d'euros, vers le développement de la pratique sportive pour tous, en particulier le soutien au milieu associatif, qui en a grandement besoin.
Il faut procéder de manière beaucoup plus responsable, et dresser un bilan du dispositif avant d'abonder son budget.