Je souscris à plusieurs de vos constats. La transition énergétique reste en effet largement pilotée par le secteur privé sur le marché de l'énergie, avec une recherche de rentabilité qui peut déterminer la localisation de projets d'énergies renouvelables que nous regrettons parfois et qui sont le fruit d'un travail de lobbying qui s'exerce sur les territoires. La participation citoyenne doit elle aussi être renforcée pour une meilleure acceptabilité sociale des projets, ce qui est parfois antinomique avec les enjeux économiques.
La France est en retard par rapport à ses objectifs de consommation finale d'énergies non renouvelables. Je suis donc également sensible aux arguments relatifs à la souveraineté énergétique, au renforcement du rôle de l'État dans la planification écologique et à la volonté d'adopter davantage une approche de responsabilité environnementale et sociale. Ce débat philosophique est plutôt intéressant. En revanche, je m'interroge sur la fiabilité des chiffres que vous avancez. La mesure proposée est-elle réalisable ? Seriez-vous plutôt favorable, pour des raisons d'efficacité, à des investissements directs de l'État pour les montants annoncés ?
Je propose que nous travaillions davantage sur cette question pour préciser les chiffres, avant de prononcer une autre issue à l'amendement, qui est, pour l'heure, un avis de sagesse.