Mon collègue socialiste Gérard Leseul, comme moi député de Seine-Maritime, a bien décrit les préoccupations de notre département industriel, doté de l'armature nucléaire que vous connaissez, et de plus en plus sensible aux problèmes liés au littoral.
S'agissant des installations classées, il a rappelé que nous étions toujours marqués par plusieurs traumatismes causés par des accidents dans des sites Seveso. Alors que les industries chimiques ne respectent pas certaines règles en matière de prévention des risques, que ce soit pour la fabrication ou pour le transport de produits dangereux, le fait que les moyens d'inspection ne soient toujours pas à la hauteur des besoins – ce que la ministre Barbara Pompili avait reconnu à la suite de l'accident de Lubrizol – est pour nous une source de préoccupation légitime.
Vous connaissez la position du groupe GDR-NUPES et des députés communistes concernant le recours à l'énergie nucléaire. Il n'en reste pas moins que cette politique doit s'accompagner d'une vigilance majeure des services de l'État et des autorités indépendantes en matière de surveillance des installations, dans la perspective de leur modernisation et de leur développement.
Enfin, Gérard Leseul a eu raison d'indiquer que les problèmes spécifiques aux zones littorales étaient de plus en plus prégnants dans un département comme le nôtre. La Normandie en général et la Seine-Maritime en particulier voient leurs falaises s'effondrer. La Seine elle-même présente des fragilités, comme en témoigne son étiage de plus en plus bas. Des travaux sont menés pour évaluer les risques naturels liés à ces accidents tant littoraux que fluviaux. Au regard des réalités du terrain, là encore, les moyens accordés à l'ensemble des opérateurs ne nous semblent pas au niveau en matière de prévention des risques.