Il s'agit de prélever 10 millions dans les crédits destinés à l'investissement immobilier pour abonder un nouveau programme Moyens pour favoriser l'accès aux soins dans les établissements pénitentiaires.
Le manque criant de personnel de santé en milieu pénitentiaire et un accès aux soins déplorable ont des conséquences graves sur la santé physique et psychique des personnes détenues. Ainsi, la maison d'arrêt pour femmes de Lyon-Corbas ne dispose d'un gynécologue qu'une demi-journée par mois pour soixante femmes détenues. Elle ne compte plus aucun médecin généraliste depuis le mois d'août alors qu'il en faudrait deux à temps plein pour assurer un suivi minimal. Cette situation catastrophique n'est du reste pas une exception. Les personnes détenues ne devraient jamais être privées de soins. L'incarcération est une privation de liberté et non une privation de dignité. Il est urgent de réagir.