La sécurité pénitentiaire est un sujet d'actualité : beaucoup d'établissements cherchent à développer des moyens de protection dans tous les domaines que vous avez cités. Le texte prévoit d'augmenter de 9 % les crédits concernés, ainsi portés à 83 millions.
S'agissant du brouillage des communications téléphoniques tout d'abord, un réel effort est consenti. En 2018, nous avons engagé une campagne d'installation de dispositifs de neutralisation, ciblant prioritairement les structures sécuritaires et sensibles : dix-sept établissements sont équipés d'un dispositif de brouillage, cinq le seront prochainement, et onze autres au cours du premier semestre 2024. Nous anticipons les évolutions technologiques en les adaptant dès maintenant à la 5G, mais cela demande du temps et des crédits. Le PLF pour 2024 y consacre 29 millions d'euros.
S'agissant des scanners corporels et des portiques, le budget alloué spécialement à l'achat d'équipements de sécurité a été multiplié par dix par rapport à 2023. La mesure de l'enjeu a donc été prise. L'administration pénitentiaire dispose déjà de 14,4 millions afin d'acheter, entre autres, des portiques de sécurité et ce ne sont pas 150 000 euros qui changeront la donne.
Le déploiement de systèmes de brouillage au sein des établissements pénitentiaires permet de faire face aux survols des bâtiments par des drones malveillants et d'endiguer cette menace en neutralisant leur trajectoire. Le maximum d'établissements doivent en être pourvus. En 2023, 3 millions y ont été consacrés et 2,6 millions le seront en 2024. Mais, si la question budgétaire est essentielle, celle de la technologie l'est tout autant. Un achat massif de systèmes qui deviendraient très rapidement obsolètes ne serait pas de bonne politique. Une évolution intelligente s'impose, tant en volume qu'en moyens.
Avis défavorable sur l'ensemble.