La reconnaissance de la fonction de secrétaire de mairie est nécessaire et urgente. Dans les petites communes, les secrétaires de mairie, qui sont à 94 % des femmes, sont le premier contact de nos concitoyens avec la vie publique qui régit leur quotidien, avec l'administration et les services publics. Ce métier est essentiel à la vitalité des territoires ruraux. Ses missions sont souvent diverses et recoupent parfois celles des DGS des communes de plus grande taille. Les secrétaires de mairie des petites communes assistent les élus dans de nombreuses tâches administratives, juridiques et d'aide aux administrés. Ils sont nombreux à rédiger les délibérations qui seront votées en Conseil municipal, à suivre l'instruction des demandes en matière d'urbanisme, à participer à l'élaboration des dossiers de demandes de subvention, etc. Ce métier est toujours plus complexe et exigeant, et nécessite des compétences techniques dans des domaines divers. L'expression « couteau suisse » a d'ailleurs été employée par mes collègues.
Je veux rendre hommage à nos secrétaires de mairie. Nos collectivités locales et nos communes sont le premier espace d'expression et d'incarnation de la République dans nos territoires et pour nos concitoyens. Les secrétaires de mairie qui les servent, hussards de la République des territoires et clés de voûte de notre précieux maillage territorial, doivent être reconnus à leur juste valeur.
Le groupe Écologistes soutiendra ce texte, même s'il regrette que la version soumise à notre examen soit moins-disante par rapport à celle adoptée au Sénat à l'initiative de nos collègues communistes. Vous auriez pu pousser la coconstruction avec la haute assemblée jusqu'à reprendre et inscrire à l'ordre du jour la proposition de Mme Brulin, qui avait été acceptée. Peut-être pouvons-nous y voir une maladresse, sinon une forme de sectarisme.
Nous formulerons des propositions et nous soutiendrons celles de nos collègues pour améliorer ce texte, que nous voterons.