Soyons clairs, les chiffres de « la » délinquance n'existent pas. Ce sur quoi vous vous fondez, c'est les chiffres de l'activité du ministère de l'intérieur. Mais il y a des gens qui sont victimes d'infractions et ne déposent pas plainte. C'est notamment le cas des victimes d'escroquerie, dont seulement 16 % portent plainte.
Vous ne vous intéressez pas en revanche aux chiffres des enquêtes de victimation, qui montrent que la violence et la délinquance sont tendanciellement moindres depuis les quarante dernières années.
Selon le ministère de l'intérieur, l'arrestation d'un guetteur équivaut au démantèlement d'un point de deal. C'est bien commode : on a un fait constaté, un fait élucidé et pas de dépôt de plainte. Mélangé aux cas où il y a des plaintes et pas d'élucidation, cela permet d'améliorer le taux d'élucidation. Attention donc aux chiffres.
Enfin, je lance un avis de recherche sur le fameux Lab'PSQ, censé réaliser un bilan de la police de sécurité du quotidien. Je ne l'ai jamais trouvé.