Travailler pendant des heures sans s'asseoir arrive aux policiers, madame Taurinya. Si vous découvrez qu'il faut à la police nationale davantage de moyens, n'hésitez pas à voter des crédits supplémentaires, ce n'est pas le ministère de l'intérieur qui les refusera !
Nous avons alloué 21 millions l'an dernier aux associations agréées de sécurité civile pour compenser les pertes qu'elles ont subies pendant la crise du Covid. S'y ajoutent les 250 000 euros que le PLF alloue à la DGSCGC.
Ces associations font un travail formidable. Elles ne m'ont transmis aucune demande d'augmentation de crédits. Si ceux qui leur sont alloués ne leur permettent pas de remplir leurs missions ou ne correspondent pas à leurs besoins, j'étudierai la question, car l'État doit être au rendez-vous. Elles rendent un service public avec une efficacité incomparable.
À la suite des attentats islamistes terroristes inacceptables qui ont frappé la population israélienne, nous avons protégé l'intégralité des lieux de culte juifs dont nous connaissons l'existence. Mais il peut rester des salles de prière qui nous échappent et j'invite une nouvelle fois la communauté juive à nous les signaler.
Nous protégeons en tout 580 sites – synagogues, lieux communautaires et culturels, écoles confessionnelles. Plus de 10 000 policiers et gendarmes en surveillent les issues, avec le soutien de 4 000 militaires de l'opération Sentinelle. Dans le seul ressort de la préfecture de police de Paris, qui couvre Paris et la petite couronne, on compte 343 sites. Cette protection, nous la devons aux Français de confession juive.
Par ailleurs, des moyens de vidéoprotection sont déployés – la loi de séparation des Églises et de l'État n'empêche pas de sécuriser les lieux de culte, qu'ils soient juifs, musulmans ou chrétiens. Le culte juif est le premier bénéficiaire du FIPD, à hauteur d'environ 3,5 millions. L'ensemble des quatre-vingt-six projets présentés par la communauté juive dans ce cadre ont été acceptés par le ministère, ce qui permettra d'équiper les sites en dispositifs de vidéosurveillance et d'assurer le lien avec les agents de sécurité privés qui les gardent en temps normal.