Je salue comme toujours l'action des forces de l'ordre et des services de renseignement dans cette période ô combien difficile qui, pour reprendre la formule d'un ancien patron de la DGSI, risque à nouveau de nous conduire sur un long chemin tragique.
Tout d'abord, où en sommes-nous s'agissant des laissez-passer consulaires attribués par l'Algérie, le Maroc ou la Tunisie ?
Ensuite, je voudrais appeler votre attention sur la recrudescence du trafic de drogue dans notre pays. La drogue gangrène tout. Outre les vies qu'elle prend, elle est au cœur de tous les réseaux de criminalité organisée, dont on a vu les menaces qu'ils font peser sur des démocraties comme les Pays-Bas et la Belgique. Nous n'en sommes peut-être pas là, mais on voit que le trafic s'aggrave. Les chiffres sont effarants, avec 250 000 mis en cause dans le cadre d'affaires de trafic ou de consommation de stupéfiants, un chiffre d'affaires estimé à 3,2 milliards et pas loin de 50 assassinats sur fond de trafic à Marseille. Il faut sonner l'alerte rouge.
Monsieur le ministre, vous annoncez souvent des chiffres, comme c'est légitime compte tenu de vos fonctions, avec une forme d'autosatisfaction permanente qui s'exprime aussi dans d'autres domaines. Ces chiffres traduisent pourtant une explosion du trafic et de la consommation de drogue. Comment comptez-vous enrayer ce phénomène qui s'étend dans les territoires, qui se retrouvent aux mains des trafiquants et non plus sous l'autorité de la République ?