Je voudrais relayer ici les questions des pompiers de la Meuse, que j'ai rencontrés lors d'un déplacement. D'abord, ils ont besoin de moyens, surtout pour s'équiper en matériel. Ensuite, ils déplorent la perte de sens de leur travail. Ils effectuent par exemple de plus en plus souvent du transport de personnes, qui relève habituellement des ambulances privées. Ils sont également préoccupés par les disparités salariales entre départements, qui peuvent être considérables – de l'ordre de 400 euros en ce qui les concerne, ce qui n'est pas sans conséquence sur leur motivation.
L'organisation du service des pompiers est départementale alors que certaines missions sont d'intérêt national, comme la lutte contre les incendies. Ainsi, les pompiers professionnels qui souhaitent y participer doivent se déclarer volontaires, c'est-à-dire qu'ils se rendent sur les lieux des incendies entre deux périodes de travail habituel. Cela soulève le problème de la fatigue des personnels et de l'efficacité de la lutte contre les incendies.
Enfin, ils s'interrogent sur la réintégration des pompiers suspendus non vaccinés, certains ayant mal vécu le fait que l'on fasse venir des pompiers de l'étranger pour lutter contre les incendies sans s'interroger sur leur statut vaccinal alors que des pompiers français étaient disponibles.