Regardons les faits : depuis qu'Emmanuel Macron est Président de la République, jamais autant de moyens n'ont été consacrés à la police et à la gendarmerie.
Mesdames Untermaier et Guévenoux, la réforme de la police nationale est d'une grande importance. Je me réjouis de la constitution de la mission d'information sur la réforme de la police judiciaire dans le cadre de la création des DDPN, confiée à M. Bernalicis et à Mme Guévenoux. Une autre mission a été créée par la commission des lois du Sénat et j'ai de mon côté demandé à l'Inspection générale de l'administration (IGA) et à l'Inspection générale de la police nationale un audit sur les expérimentations. Nous pourrons tirer les enseignements de ces différents travaux dans la LOPMI.
Ne voyez pas d'agenda caché dans ce texte. Il n'y aura pas de généralisation de la réforme de la police nationale si le Parlement et l'exécutif considèrent que ce qui a été expérimenté n'est pas satisfaisant. Vous aurez à voter l'article 1er de la LOPMI, dont l'objet est d'approuver le rapport annexé qui décrit la réforme de la police nationale.
Pourquoi cette réforme ? Pour des raisons historiques, la police nationale travaille de manière cloisonnée, à la différence d'autres structures telles que la gendarmerie nationale ou la préfecture de police. Depuis que je suis ministre de l'Intérieur, je constate, comme tous mes prédécesseurs – et la réforme a été pensée par Pierre Joxe, madame Untermaier…