Les membres du groupe La France insoumise tiennent à s'associer au soutien apporté au policier blessé, comme à tous ceux qui sont blessés dans l'exercice de leurs fonctions.
Monsieur le ministre, nous voulons vous alerter sur la pente glissante que votre gouvernement emprunte depuis des années : celle qui repeint en ennemi de la République le moindre des adversaires politiques. Nous avons pris acte de votre décision d'expulser l'imam Iquioussen. Les propos que vous lui reprochez ne semblaient pourtant pas vous gêner lorsque vous dîniez avec lui, voilà des années, dans le but de conquérir la mairie de Tourcoing. Selon les commentateurs juridiques, le droit au respect de la vie familiale de l'imam, né en France et ayant des enfants français, n'a pas été respecté. C'est le retour de la double peine. L'affaire reste pendante devant le tribunal administratif, qui sanctionnera, le cas échéant, la violation de la Convention européenne des droits de l'homme.
Votre chasse aux ennemis de la République ne s'arrête pas là. Nous avons appris que le préfet de la Vienne demande à la ville de Poitiers de retirer son soutien financier à un événement organisé par Alternatiba. Il s'agissait pourtant d'un atelier de formation à la désobéissance civile, activité par nature non violente, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Le préfet affirme que l'association a rompu son contrat d'engagement républicain, cette convention absconse introduite par votre loi sur le séparatisme islamiste.
Nous vous alertions dans l'hémicycle, il y a plus d'un an, sur les risques d'instrumentalisation de ce type de dispositif. Les associations environnementalistes en paient le prix aujourd'hui, comme à l'époque où l'état d'urgence permettait d'assigner à résidence des militants écologistes, à l'occasion de la COP21. Alternatiba touchera-t-elle la subvention pour son action citoyenne non violente portant sur un sujet que le Président de la République considère lui-même comme le « combat du siècle » ?