Je suis heureux d'occuper la place qui est la mienne aujourd'hui, car cela me permet d'exprimer et de rétablir des vérités provenant du terrain. De nouveaux véhicules et de la peinture sur les murs, c'est très bien pour les conditions de travail de nos forces de l'ordre, mais ce n'est pas ce qui va renforcer la sécurité des Français. Entre le laxisme judiciaire, caractérisé par la culture de l'excuse, et votre incapacité à expulser les clandestins comme les délinquants et criminels étrangers, ce sont nos compatriotes qui, chaque jour, sont agressés, volés, violés ou tués au nom du vivre ensemble prôné par ceux qui ne l'expérimentent pas.
Ce sont aussi nos forces de l'ordre, dans toutes leurs composantes, qui trinquent du fait de votre incapacité à assurer l'ordre et à faire appliquer la loi. Elles subissent chaque jour de lourdes agressions, des tentatives de meurtre, qui réussissent parfois. L'épuisement est extrême et le moral est en berne dans les rangs. Le sentiment de faire un travail inefficace, sous la pression parfois d'une hiérarchie qui ne voit les choses qu'en termes d'objectifs chiffrés, est omniprésent. Il y a quinze ans, avec Michèle Alliot-Marie, il fallait gonfler les chiffres des passages des individus aux fichiers. Il y a dix ans, avec Manuel Valls, les tentatives de cambriolage devaient se transformer en simples dégradations. Avec vous, monsieur le ministre, on effectue de simples contrôles routiers qu'on classe dans la rubrique de la lutte contre les rodéos motorisés.
Les professionnels de la sécurité publique sont dans l'action, tandis que vous n'êtes que dans l'agitation et la réaction. Quelles mesures fortes allez-vous adopter pour assurer véritablement la sécurité des Français ? Quand allez-vous prendre la mesure de l'épuisement des forces de l'ordre et agir pour endiguer la vague de suicides qui décime les rangs ?
Au-delà de ces questions, qui reflètent quelques-unes des préoccupations que j'éprouve, en tant que citoyen et membre des forces de l'ordre, depuis une quinzaine d'années, soyez assuré que je vous demanderai très régulièrement des comptes durant la législature.