Le 7 octobre, nous avons sans ambiguïté condamné le terrorisme du Hamas, qui a ensanglanté le Sud d'Israël. Dix jours après, avec la même clarté, nous alertons sur la situation dramatique du peuple palestinien : à Gaza, des civils meurent sous les bombardements et les enfants sont les premières victimes des pénuries – celles des hôpitaux, des médicaments, de l'énergie ou de l'eau.
Le Programme alimentaire mondial alerte : il reste quatre à cinq jours de nourriture dans les territoires de Gaza. La présidente de la Commission européenne l'a rappelé, les Palestiniens ne peuvent pas payer le prix de la barbarie du Hamas. J'ajouterais que les Israéliens, et la démocratie, ne peuvent succomber à l'idéologie de leurs ennemis.
Le groupe Socialistes et apparentés est clair : il affirme la même solidarité envers le droit du peuple israélien et celui du peuple palestinien, en application du droit humanitaire et du droit international. Chaque jour, chaque vie comptent et la vie d'un enfant de Kfar Aza a le même prix et la même valeur que celle d'un enfant de Gaza.
Par les airs, par la mer, par le sol égyptien, où en est la diplomatie française pour faire avancer les couloirs humanitaires ? Par ailleurs – cette question touche au multilatéralisme onusien –, quels amendements la France soutient-elle à l'ONU sur la résolution en faveur d'un cessez-le-feu, défendue par le Brésil au sein du Conseil de sécurité ? Quelle est la ligne diplomatique de notre pays ?
Dans cette région qui a versé tant de sang et abrité tant d'espérances, où en est la diplomatie française et européenne ? Il faudrait faire revivre l'esprit de Schumann, pour amener le Liban, la Jordanie, Israël et la Palestine à travailler ensemble pour créer un chemin vers la paix, chemin qui est aussi celui du courage ?