Pour notre part, nous sommes très réservés – pour ne pas dire opposés – sur l'allongement des délais de conservation des données par le Peren. Outre la question de la conservation des données personnelles, nous devons tous ensemble nous interroger au sujet des centres de données – j'en ai parlé la semaine dernière en présentant la motion de rejet préalable du projet de loi. En effet, nous ne pouvons pas continuer à faire comme si le numérique n'était pas concerné par le changement climatique et n'avait pas une empreinte écologique considérable.
À l'heure actuelle, nous collectons et conservons des données indéfiniment, ce qui est un problème. Pour ma part, je suis pour limiter leur conservation à leur utilité immédiate ou à une période restreinte car, j'insiste, il n'est pas tenable de les conserver indéfiniment dans des centres de stockage. Il est véritablement nécessaire de s'interroger sur ce point.
Alors que le texte ne répond en rien aux enjeux de souveraineté numérique et de protection des données personnelles, les enjeux écologiques tendent, eux aussi, à passer à la trappe avec l'adoption de dispositions qui ignorent le problème, voire qui aggraveront la situation. C'est la raison pour laquelle nous défendons cet amendement n° 717 , qui vise à limiter le temps de conservation des données. Nous nous opposerons d'ailleurs tout au long de l'examen du projet de loi – nous allons bientôt aborder la question des clouds – à ce qui visera à prolonger indéfiniment leur conservation.