Cela permettra au moins d'envoyer un message positif aux entreprises françaises, et d'allier la durabilité de la commande publique à la souveraineté de l'économie – condition d'émergence de certaines filières industrielles françaises, notamment dans le domaine des énergies renouvelables, dont nous appelons de nos vœux le développement. Cependant, cette avancée ne saurait compenser les insuffisances du texte, notamment en matière de financement – cela a été souligné. Non seulement celui-ci se limitait à un produit d'épargne qui, structurellement, ne sera jamais populaire ni ambitieux, mais encore les promesses faites en vue du projet de loi de finances pour 2024 ne s'avèrent guère tenues, à la découverte de ce dernier. Or nous ne réussirons ni la transition écologique ni la réindustrialisation sans une forte mobilisation de l'État et de l'épargne des Français.
Si le texte va globalement dans le bon sens, il manque cruellement d'ambition et ne peut, comme en première lecture, recueillir notre soutien. Il aurait fallu ouvrir les chantiers structurels de la formation professionnelle – comme vous l'aviez envisagé dans un premier temps –, de la gouvernance des entreprises, de la mobilisation de l'épargne et de la conditionnalité des aides, car c'est tout l'appareil productif qu'il faut mettre en ordre de marche vers la transition écologique, dans le respect d'un vrai dialogue social. Les députés du groupe Socialistes et apparentés s'abstiendront donc sur le texte résultant des conclusions de la CMP.