Monsieur le ministre, ce projet de loi est évidemment un texte financier : il parle de trajectoire des finances publiques !
On nous dit que, sans cette trajectoire, les sauterelles vont s'abattre sur nous et les grenouilles pleuvoir. Non : la France est un grand pays ; si elle souhaite infléchir la politique européenne et modifier les traités, elle le peut. Cela relève de la responsabilité du législateur national.
La trajectoire inscrite à l'article 2 nous inquiète. Il est évident qu'elle revient à prévoir moins de dépenses publiques et sociales ; le ministre Le Maire n'en a d'ailleurs pas fait mystère en annonçant que l'on verrait si l'accord sur l'assurance chômage peut aller plus loin, si les dépenses des collectivités locales peuvent diminuer, si, avec les retraites, on peut encore prendre une part de vie aux Français pour gagner de l'argent. Des œillades à la droite, on est en train de passer aux accordailles !
Le groupe GDR s'opposera fermement à l'article 2, synonyme d'austérité budgétaire.