Il est dangereux, car en continuant sur cette voie, c'est notre pacte social que vous menacez. Ce pacte social est fondé sur des choix collectifs forts : la sécurité sociale, les services publics nationaux et locaux, les investissements publics, la maîtrise de grands secteurs essentiels au développement du pays, particulièrement pour réussir la transition écologique.
Or votre projet de loi de programmation des finances publiques, qui acte une baisse en valeur de l'intervention publique, qui exige un redressement des finances publiques en excluant toute possibilité de modification de l'architecture fiscale au nom d'un principe dont l'inefficience le dispute à la stupidité, porte en lui les ingrédients de la France qui gronde. Rien ne peut justifier ce coup de force, pas même un chantage indécent dû à votre incapacité à porter la parole de la France devant l'Europe.
Vous nous dites sans cesse : « Moins d'impôts. » Nous vous répondons : « De meilleurs impôts pour de meilleurs services publics. »