Monsieur le ministre, nous n'avons pas eu l'occasion de vous voir à Montargis. Je serai pourtant très heureux de vous en faire visiter le commissariat.
Montargis symbolise bien ces villes moyennes qui n'avaient pas été touchées en 2005 et ont connu le déchaînement de violence d'il y a quelques jours. Mis à part son ampleur, ce n'était pas une surprise : ces dernières années, on avait vu monter la délinquance dans le territoire, conduisant les élus locaux à demander des moyens supplémentaires. La Lopmi, que nous avons votée, prévoit 200 brigades de gendarmerie supplémentaires. Il y a une forte attente pour accueillir l'une d'elles à Pannes. Quand rendrez-vous vos arbitrages ?
Montargis comptait 122 policiers en 2017 et 94 en 2022, hors réservistes et personnes indisponibles. Tiendrez-vous compte de ces violences lors des prochaines mutations et sorties d'école pour la répartition des forces dans le territoire, à Montargis et ailleurs ?
Certains maires d'extrême gauche, comme celui de Châlette-sur-Loing, refusent d'installer des caméras de surveillance. Les policiers disent travailler à l'aveugle dans ce territoire et ne pouvoir intervenir rapidement. Envisagez-vous que l'État reprenne la main dans ces territoires, qui sont des zones de non-droit ? Et pensez-vous augmenter le fonds interministériel de prévention de la délinquance pour donner des moyens supplémentaires aux collectivités qui installent de telles caméras ?