Au cours des dernières semaines, les forces de l'ordre et de secours ont été particulièrement mobilisées pour répondre aux épisodes de violence que notre pays a connus. Je salue leur travail, leur disponibilité et leur réactivité.
Ma circonscription a connu plusieurs incidents. Des élus locaux ont été agressés et, à Persan, des bâtiments, notamment la mairie, le centre communal d'action sociale et le poste de police municipale, ont été incendiés et détruits. En dépit de ces dégâts importants, je salue l'action du ministère, qui a débloqué d'importants moyens supplémentaires pour maintenir l'ordre.
Certains de nos collègues ont été plus prompts à demander le désarmement de la police qu'à condamner les violences des émeutiers. Lorsque l'on est élu de la République, il ne s'agit pas de remettre en cause le travail des forces de l'ordre. Notre mandat est d'aider nos concitoyens en votant des lois dans l'intérêt de tous, non de considérer que l'on peut s'affranchir de la loi à sa guise.
D'autres ont demandé l'instauration de l'état d'urgence. Je comprends leur inclination à reproduire une situation connue, mais le reflux de violence prouve qu'il n'est nul besoin de recourir à un régime d'exception pour résorber certaines situations. Notre assemblée, plus particulièrement notre majorité, a toujours travaillé à donner aux forces de l'ordre les outils adaptés à la réalisation de leurs missions.
Dans les derniers jours, les violences ont diminué, alors même que l'appel à la mobilisation de certains groupes laissait craindre un regain de violence. Certains mouvements ont-ils tenté de guider les violences ? Comment le ministère de l'intérieur a-t-il réagi aux appels à la convergence des luttes ?