Monsieur le ministre, je suis très sensible à la distinction que vous avez faite entre les émeutes que nous avons connues et les opérations de maintien de l'ordre que l'on pourrait qualifier, avec de nombreux guillemets, de traditionnelles.
Toutefois, certains phénomènes, au premier rang desquels l'émergence des messageries cryptées et éphémères telles que Snapchat, affectent les deux catégories, en permettant aux manifestants, dans certains cas, et aux émeutiers toujours, de se faire discrets et agiles et de se déplacer rapidement pour commettre les méfaits que chacun a pu constater. Souvent, ces techniques compensent l'absence d'organisation et de structure propres aux manifestations traditionnelles, déclarées par des organisations connues.
Disposez-vous désormais d'un retour d'expérience sur le rôle réel tenu par ces pratiques dans les manifestations ? Si tel est le cas, nos services de renseignement et nos forces de l'ordre peuvent-ils s'en inspirer pour se réorganiser, trouver d'autres réponses et évoluer ? La Lopmi, que nous avons adoptée il y a peu, permettra-t-elle d'améliorer la réponse à ces défis ?