Chacun ici regrette et condamne le fait que les quartiers les moins dotés en services publics et les plus défavorisés soient ceux qui aient le plus souffert des destructions. Nous l'exprimons avec des mots différents mais chacun se rejoint sur ce point : il serait bien que l'on sorte des attaques permanentes.
La semaine dernière, lors de l'audition de l'IGPN et de l'IGGN (Inspection générale de la gendarmerie nationale), nous avons acté le fait que la critique était constructive et qu'elle permettait d'avancer : j'espère que vos réponses iront en ce sens. Le chef de l'IGGN nous a rappelé qu'il n'y avait eu aucun mort en 2022 du côté de la gendarmerie lors de refus d'obtempérer, contre treize morts du côté de la police. Selon lui, ce résultat n'est pas un hasard mais le fruit d'un travail coordonné de l'ensemble de la gendarmerie pour former les agents au tir et aux interventions difficiles, afin de leur éviter de se retrouver dans des situations qui les poursuivront le reste de leur vie.
Je m'interroge également sur le parcours de certains policiers. Ainsi, celui qui est incriminé pour avoir causé la mort du jeune Nahel était passé par la Brav-M (brigade de répression de l'action violente motocycliste) et, auparavant, par la compagnie de sécurisation et d'intervention CSI 93, peu de temps avant que celle-ci ne soit dissoute en raison des actes très graves qu'elle avait commis.