Nous avons tous été sidérés, individuellement et collectivement, par l'ampleur de l'explosion de violence qui a embrasé nombre de quartiers de nos villes entre le 27 juin et le 5 juillet, durant dix jours de violence incontrôlable et imprévisible. Nous avons été choqués par les atteintes aux personnes, visant notamment les forces de l'ordre et les services de secours, auxquels nous exprimons notre soutien, ainsi que les élus locaux. Les dernières estimations relatives aux biens matériels sont tout à fait édifiantes et chacun, sur son territoire, a assisté, impuissant, à ce déchaînement de violence.
Dans mon département de la Loire, le bilan a été très lourd, que ce soit à Saint-Étienne ou, dans ma circonscription, à Rive-de-Gier. Avec commerces et mairies détruits, la situation pouvait paraître incontrôlable, ce qui a beaucoup préoccupé nos concitoyens, les élus et tous les acteurs. Heureusement, les services de l'État déconcentré ont été très réactifs, et nous devons nous en féliciter : ils se sont mobilisés très vite aux côtés des élus pour accompagner les municipalités en veillant à la continuité du service public et, autant que faire se pouvait, en rétablissant l'ordre public.
Nous adopterons d'ici la fin de la semaine un texte habilitant le Gouvernement à accélérer la reconstruction des bâtiments dégradés lors des violences urbaines. Face aux attentes légitimes des maires, nous serions preneurs d'annonces en matière de procédure et, le cas échéant, de calendrier.
Pour ce qui est de la vidéosurveillance, dont vous avez souligné l'importance, tous les territoires ne sont malheureusement pas équipés et, lorsqu'ils le sont, les images ne sont pas exploitées en temps réel. Avez-vous des éléments permettant une meilleure articulation entre les différents acteurs publics et une meilleure efficacité du dispositif ?